LA CHAPELLE ÉPISCOPALE DE NAMUR





© Daniel Meynen, Namur, 2013

Réimpression 2016





DU MÊME AUTEUR :


HISTOIRE


MONSEIGNEUR PISANI DE LA GAUDE

DIX-SEPTIÈME ÉVÊQUE DE NAMUR,

2003


À LA RECHERCHE D'UN NOUVEAU PALAIS ÉPISCOPAL

À NAMUR (8 AVRIL 1802 - 23 SEPTEMBRE 1806),

2006


LES ÉVÊQUES DE NAMUR ET LEURS ARMOIRIES

2014



THÉOLOGIE


L'EUCHARISTIE : L'ÉGLISE DANS LE COEUR DU CHRIST,

1995


UNE PIERRE DANS L'ÉGLISE DE DIEU : KÉPHAS,

1996


MARIE ET L'EUCHARISTIE,

2010







La chapelle épiscopale de Namur






Diaporama commenté


suivi de


deux annexes documentaires





par le


Chanoine Daniel Meynen





Namur 2016







Trois évêques ont laissé leur empreinte dans la chapelle épiscopale de Namur. Ce sont : Charles-François-Joseph de Pisani de la Gaude, évêque de Namur de 1804 à 1826 ; Nicolas-Joseph Dehesselle, évêque de 1836 à 1865 ; et Thomas-Louis Heylen, évêque de 1899 à 1941. Le premier, Mgr de Pisani de la Gaude, a déterminé l'emplacement de la chapelle dans le nouveau Palais épiscopal de la Rue de l'Évêché. Le deuxième, Mgr Dehesselle, a agrandi, en doublant sa longueur, la chapelle dessinée par son prédécesseur. Le troisième enfin, Mgr Heylen, a modifié tout le mobilier et colorié habilement toutes les surfaces blanches de la chapelle de Mgr Dehesselle. Chaque évêque a doté sa chapelle d'un autel au style propre et particulier. Dans les pages qui suivent nous allons voir comment ces trois évêques de Namur ont successivement édifié, au même endroit, trois chapelles meublées de trois autels différents.




Vue générale.

Le montage photographique ci-dessus, ainsi que ceux des pages suivantes, fait partie d'un diaporama présenté en conférence à Namur le 30 août 2008, lors du 8ème Congrès de l'Association des Cercles francophones d'Histoire et d'Archéologie de Belgique (et LVe Congrès de la Fédération des Cercles d'Archéologie et d'Histoire de Belgique). Le texte complet de cette conférence est présenté en Annexe II. Le lecteur pourra y recourir s'il désire approfondir certains aspects de ce diaporama.


La photo aérienne ci-dessus est tirée de la collection Namur vue du ciel, qui est composée de 57 photographies et qui a été exposée sur la Place d'Armes, du 7 au 27 avril 2008. Cette photo (numérotée « 58 ») est la cinquante-septième de la collection. Nous la reproduisons avec l'aimable autorisation de la Ville de Namur, que nous remercions.

Crédit photographique : « Namur vue du ciel, © Jacques Verrees, Echevinat de l'Aménagement durable, 2008 ».




Vue générale.

Sur une photographie prise en 1943, on aperçoit le clocher de la chapelle édifiée en 1858 par Mgr Dehesselle. Ce clocher a été enlevé en 1961, sur le conseil du Chanoine André Lanotte. Quand on pénètre dans la rue de l'Évêché en venant de la rue du Séminaire, on peut voir le chevet de la chapelle, de style néo-gothique.





Ayant fait acheté, par le Préfet Pérès, en 1806, le ci-devant Refuge de Malonne, ainsi qu'une maison voisine, afin de constituer le nouveau Palais épiscopal de Namur, Monseigneur de Pisani de la Gaude s'empresse de transformer une des pièces de sa résidence en chapelle épiscopale. Il faut en effet, d'après lui, un endroit convenable, dans le Palais épiscopal même, pour conférer les sacrements, notamment la confirmation, mais surtout le sacrement de l'ordre. Il décide de tout réaliser à ses propres frais, quitte à se faire rembourser ultérieurement, si le Préfet y consent.




Nous n'avons retrouvé, jusqu'à ce jour, qu'un plan terrier de cette première chapelle du Palais épiscopal. Détruite, afin d'agrandissement, en 1858, aucun dessin ou photographie n'a été réalisé avant les changements.




Mgr de Pisani a laissé une description très complète de sa chapelle dans une lettre du 14 mars 1808. On trouvera cette lettre dans l'Annexe II. La description donnée par l'évêque corrobore tout ce qui peut être déduit du plan terrier présenté en entier sur la page précédente. Ci-dessus, on peut voir un extrait de ce plan, extrait qui montre la chapelle, avec son autel, en rouge et marqué d'une croix. Les quatre angles de la chapelle sont meublés chacun par un arrondi : en bas à gauche, le passage de la cuisine vers l'anti-chambre ; en bas à droite, la sacristie ; en haut à droite, le confessionnal ; et en haut à gauche, l'escalier menant à la tribune du premier étage. En haut de cette page, en noir et blanc : plan du premier étage montrant la chapelle à l'époque de Mgr Dehesselle. C'est le seul plan qui nous permet d'apercevoir la tribune. Cette dernière sera détruite par Mgr Heylen. Sur ce même plan, on peut voir que deux des quatre arrondis de la première chapelle ont subsisté dans la deuxième chapelle. Ils subsistent encore aujourd'hui. Ce sont les principaux vestiges de la première chapelle (voir pages suivantes).






Vu de l'antichambre : la porte de la chapelle et, à droite, le passage vers la cuisine.




Vu de l'antichambre : dans l'angle, passage vers la sacristie actuelle ;
à droite, porte de la chapelle ; à gauche, porte de la Salle du Synode (salle des portraits des évêques).




Dans le passage vers la sacristie actuelle, au plafond, on aperçoit une trappe :
il s'agit d'un vestige de l'escalier en colimaçon menant à la tribune, détruite par Mgr Heylen.




Vu de l'anti-chambre : la porte de la chapelle.




Monsieur Lemielle, qui a déjà vendu au Préfet Pérès le Refuge de Malonne et le terrain des Récollectines voisin, vend à Mgr de Pisani un bel autel de marbre blanc provenant de la chapelle de l'ermitage Saint-Fiacre. Cet autel date de 1662 et a été réalisé par les frères Jean et François Duchesne. Voir l'Annexe II, qui renferme de nombreux détails sur cet autel.





Quatre évêques de Namur ont utilisé la première chapelle : Mgr de Pisani (1804-1826), Mgr Ondernard (1828-1831), Mgr Barrett (1833-1835), et Mgr Dehesselle (1836-1865). Ce dernier la trouve-t-il trop petite, ou bien veut-il honorer la Vierge Immaculée, soit à la suite de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception à laquelle l'évêque a participé à Rome, en 1854, soit en réponse aux apparitions de la Vierge à Lourdes en février 1858 ? Pour l'une ou l'autre raison, voire pour les deux, Mgr Dehesselle décide de transformer la chapelle de Mgr de Pisani au cours de cette même année 1858.




Mgr Dehesselle agrandit la superficie de la chapelle épiscopale en doublant sa longueur, réduisant ainsi l'espace d'une cour attenante à la chapelle (voir ci-dessus : en haut, le plan de la nouvelle chapelle de Mgr Dehesselle ; en bas, celui de la chapelle de Mgr de Pisani). L'évêque change aussi tout à fait de style : suivant les goûts de son époque, il édifie une toute nouvelle chapelle en style néo-gothique. Vingt ans après cette transformation, en 1878, le photographe Jean David immortalise ce nouveau style par une photographie, la plus ancienne connue de la chapelle épiscopale de Namur (voir page suivante). L'autel est tout en bois, de même style que la chapelle. Comme tous les travaux de menuiserie de la chapelle, il est l'oeuvre de J. B. Louette, menuisier sculpteur à Namur. Cet autel restera dans la chapelle épiscopale de 1859 à 1908, date à laquelle Mgr Heylen le fait porter à Baranzy, préférant un nouvel autel de marbre, rehaussé d'orfèvrerie.






A Baranzy, en pays gaumais, l'autel de Mgr Dehesselle échappe, presque miraculeusement, à la destruction qui sévit lors de l'invasion allemande de 1914. Alors que l'autel de l'église voisine de Musson est réduit en cendres, celui de l'église de Baranzy est préservé de tout dommage grâce à la réquisition de cette même église comme hôpital de campagne pour soldats blessés, allemands pour la plupart. Aujourd'hui encore, on peut voir dans l'église de Baranzy, commune de Musson, cet autel de bois de Mgr Dehesselle. Si l'autel de Mgr Dehesselle a été conservé à Baranzy, par contre, les trois vitraux, que l'évêque fait placer dans le choeur de sa chapelle, ont disparu lors de l'installation de nouveaux vitraux par Mgr Heylen. Une seule photo nous montre ces trois vitraux : le Bon Pasteur, au centre, avec les brebis (qui rappellent les armoiries de l'évêque), la Vierge Marie à gauche, et Saint Joseph à droite. Ces vitraux sont l'œuvre de l'artisan malinois Jean-François Pluys (1810-1873). Voir l'Annexe II pour plus de détails.




Porte d'entrée, vue de l'intérieur. Cette photographie rassemble en une seule vue un aspect de chacune des trois chapelles : la première chapelle se voit dans les deux angles, l'un à gauche, l'autre à droite, bien mis en relief chacun par une colonne rouge ; la deuxième chapelle se voit dans les armoiries de Mgr Dehesselle au dessus de la porte d'entrée (voir aussi page suivante) ; la troisième chapelle se voit très nettement dans les peintures murales polychromes voulues par Mgr Heylen. Le plan en noir et blanc ci-dessus peut aider le lecteur à situer la porte d'entrée ainsi que les angles et leur colonne rouge respective, chaque angle masquant à l'intérieur de la chapelle un arrondi qui n'est visible qu'à l'extérieur.




Armes de Mgr Dehesselle, datées de 1859, seul vestige de la deuxième chapelle.







En 1908, Mgr Heylen modifie tout le mobilier de la chapelle épiscopale, autel compris ; la tribune, établie par Mgr de Pisani, et conservée par Mgr Dehesselle, est supprimée, car elle gêne la réalisation d'une grande fresque au dessus de la porte, à l'intérieur de la chapelle.





Mgr Heylen consacre son nouvel autel en avril 1908. Les crédences sont réalisées dans les mois qui suivent. Une photo prise à cette époque montre la chapelle toujours parée de ses murs blancs, mais munie du nouveau mobilier : autel et crédences. On y voit aussi trois nouveaux vitraux : au centre, le Christ est remplacé par Saint Nicolas, patron de la chapelle ; à gauche, la Vierge Marie est remplacée par Saint Norbert, fondateur de l'Ordre auquel Mgr Heylen appartient, les Prémontrés ou Norbertins ; et à droite, Bienheureuse Julie Billiart (béatifiée en 1906, canonisée en 1969), prend la place de Saint Joseph.




Les trois vitraux principaux photographiés en couleur. Ces vitraux, qui datent de 1906, sont l'oeuvre de l'atelier Mayer, de Munich, toujours en activité aujourd'hui. Par la suite, le même atelier réalise six autres vitraux, qui trouvent place aux côtés des trois premiers : deux à droite, et quatre à gauche, remplaçant les grisailles posées autrefois par Mgr Dehesselle. Voir Annexe I.




Le nouvel autel de marbre a été conçu et dessiné par un jeune abbé de trente ans : Raymond Lemaire (1878-1954), du diocèse de Malines. Cet abbé a travaillé avec son frère Herman, architecte. Devenu chanoine, il fut un des pionniers de l'Institut supérieur d'archéologie et d'histoire de l'art, de l'Université Catholique de Louvain.





Sur la crédence, sont posés quelques reliquaires et une aiguière et son bassin. Les plans de la crédence et des reliquaires sont conservés aux Archives de l'Évêché (doc. A. 60) et portent la mention : « A.H. Haan – Ciseleur-Orfèvre – Anvers ».




Crédence de droite.




Siège de l'évêque, aux armes de Mgr Heylen. Sur le prie-Dieu, un coussin de velours aux armes de Mgr Charue.




Vue d'ensemble. On y voit le nouvel autel, les trois vitraux centraux, deux stations du Chemin de Croix.




Pour donner à la chapelle une nouvelle physionomie, malgré l'architecture néo-gothique inchangée, Mgr Heylen fait appel à un peintre assez talentueux, mais dont on ne sait rien, sauf le nom : Colleye. Vue de la voûte, à laquelle est accroché un lustre de forme octogonale.




En 1910, un orfèvre de talent, Camille Esser, de Weert aux Pays-Bas, réalise les 14 stations du Chemin de Croix, toutes faites de bronze doré, d'émaux, et de pierreries. Camille Esser est le deuxième orfèvre de la famille Esser, qui en a compté trois ; aujourd'hui, c'est la famille Werz, parente par alliance de la famille Esser, qui continue les travaux de l'atelier. Entre les stations, sur la paroi murale gauche (ci-dessus) comme sur la droite (page suivante), défilent des saints personnages : à l'arrière, vers la porte d'entrée, les prophètes de l'Ancien Testament ; à l'avant, vers l'autel, les Apôtres du Nouveau Testament.




Crédit photographique :

la photo de Camille Esser est tirée du site de la Société Werz,

http://www.edelsmederijwerz.nl/historie___1892-1914.html

avec l'aimable autorisation de Tyllo Werz, que nous remercions.




Fresque du Jugement dernier, surmontant la porte d'entrée. Afin de pouvoir réaliser cette fresque, la tribune de la première chapelle, conservée dans la deuxième chapelle, a été détruite.




Gros plan sur la fresque.





ANNEXE I


Les vitraux de la Chapelle épiscopale





Il ne semble pas que la première chapelle, de Mgr de Pisani, ait été ornée de vitraux. La deuxième chapelle possédant neuf fenêtres au niveau du premier étage, Mgr Dehesselle y place trois vitraux de couleur et six grisailles. Les trois vitraux de couleur surmontent l'autel : le Bon Pasteur, au centre, avec les brebis (qui rappellent les armoiries de l'évêque), la Vierge Marie à gauche, et Saint Joseph à droite. Ces vitraux sont l'œuvre de l'artisan malinois Jean-François Pluys (1810-1873). Le mur droit étant partiellement mitoyen, les six grisailles ornent asymétriquement les parois latérales : quatre à gauche, et deux à droite.


En 1906, Mgr Heylen célèbre les 25 ans de son ordination sacerdotale (11 juin 1881). Préparant le renouvèlement du mobilier et de la décoration de la chapelle, il fait remplacer les trois vitraux qui surmontent l'autel par trois nouvelles compositions. Au centre : Saint Nicolas, patron de la chapelle et patron de baptême de Mgr Dehesselle ; ce vitrail porte la date : « 11 juin ». A gauche : Saint Norbert, fondateur de l'Ordre auquel Mgr Heylen appartient, les Prémontrés ou Norbertins ; ce vitrail porte la date : « 1881 ». A droite : Bienheureuse Julie Billiart, béatifiée en cette année jubilaire pour l'évêque de Namur ; ce vitrail porte la date : « 1906 ». On lit donc, de gauche à droite : « 1881 » « 11 juin » « 1906 », c'est-à-dire le jubilé 1881-1906 par rapport au 11 juin, date de l'ordination sacerdotale de l'évêque. En 1908 et 1909, après l'installation du nouvel autel (consacré en avril 1908), deux des six grisailles sont remplacées par des vitraux de couleur. A gauche du vitrail de Saint Norbert, une représentation de Saint Thomas Becket (ou de Canterbury), patron de religion de Mgr Heylen, est substitué à une grisaille ; ce vitrail porte la date : « September 1908 ». A droite du vitrail de Julie Billiart, une représentation de Saint Louis, roi de France, patron de baptême de Mgr Heylen, prend la place d'une autre grisaille ; ce vitrail porte la date « 1909 » et la signature de l'artisan « Mayer ». Quant aux quatre grisailles restantes, elles sont remplacées elles aussi par des vitraux de couleur, représentant, à gauche, la Vierge Marie, Saint Joseph, et Sainte Jeanne d'Arc, et à droite, Saint Aubain, patron du diocèse. Mais on ignore à quelle date ces quatre vitraux ont été fabriqués et installés. Ce ne fut sans doute pas avant 1920, année de la canonisation de Sainte Jeanne d'Arc : le vitrail qui la représente porte en effet la mention « S. Jeanne d'Arc » (avec « S » pour « Sainte »).


Dans les pages qui suivent, les neuf vitraux de la chapelle épiscopale sont présentés, en commençant par le premier que l'on découvre en entrant, c'est-à-dire celui de Sainte Jeanne d'Arc, le plus proche de la porte, sur la paroi latérale gauche. Les vitraux se suivent l'un après l'autre, jusqu'au dernier de la paroi latérale droite, celui de Saint Aubain.


1. Sainte Jeanne d'Arc (1412-1431), surmontée des armes de Notre-Dame du Mont Carmel, sans doute pour signifier une des voix de la sainte : Marguerite, la vierge du Mont Carmel.


2. Saint Joseph, Patron de la Bonne Mort, Patron principal de la Belgique, surmonté du « Lion Belgique ».


3. Notre-Dame du Rempart, surmontée des armes de la Ville de Namur.


4. Saint Thomas Becket (1117-1170), martyr, archevêque de Canterbury, surmonté de la couronne céleste réservée aux martyrs.


5. Saint Norbert (v. 1080-1134), fondateur de l'Ordre de Prémontré, surmonté des armoiries et de la devise de Mgr Heylen, précédemment Abbé de Tongerlo, du même Ordre.


6. Saint Nicolas (270-345), évêque de Myre, patron de la Chapelle épiscopale de Namur, surmonté des armes et de la devise du pape Saint Pie X (1903-1914), alors régnant.


7. Bienheureuse Julie Billiart (1751-1816), béatifiée en 1906, canonisée en 1969, surmontée de ses armes et de ses paroles préférées : « Ah qu'Il est bon le Bon Dieu ! »


8. Saint Louis (1214-1270), Roi de France, patron de baptême de Mgr Thomas-Louis Heylen ; le roi porte, sur un coussin, une relique du Christ : la sainte Couronne d'épines.


9. Saint Aubain (360-406), martyr, prêtre, patron du diocèse de Namur, surmonté de la croix à double traverse, signalant la présence d'une relique de la Vraie Croix.





ANNEXE II





La Chapelle épiscopale de Namur (1808-2008)


Texte publié dans le Tome 3, pp. 627-635, des Actes du Congrès de Namur, 28-31 août 2008,

de l'Association des Cercles francophones d'Histoire et d'Archéologie de Belgique,

et de la Fédération des Cercles d'Archéologie et d'Histoire de Belgique





De 1808 à 2008, trois évêques ont laissé leur empreinte dans la chapelle épiscopale de Namur. Ce sont : Charles-François-Joseph de Pisani de la Gaude, évêque de Namur de 1804 à 1826 ; Nicolas-Joseph Dehesselle, évêque de 1836 à 1865 ; et Thomas-Louis Heylen, évêque de 1899 à 1941. Le premier, Mgr de Pisani de la Gaude, a déterminé l'emplacement de la chapelle dans le nouveau Palais épiscopal de la Rue de l'Évêché. Le deuxième, Mgr Dehesselle, a agrandi, en doublant sa longueur, la chapelle dessinée par son prédécesseur. Le troisième enfin, Mgr Heylen, a modifié tout le mobilier et colorié habilement toutes les surfaces blanches de la chapelle de Mgr Dehesselle.


Au début de l'année 1798, l'administration départementale de Sambre-et-Meuse s'installe dans le ci-devant palais épiscopal situé en face de la cathédrale Saint-Aubain. En 1800, lors de la création des fonctions préfectorales, Emmanuel Pérès occupe une partie du même bâtiment. En avril 1802, lors de la mise en application du Concordat de 1801 et des articles organiques, le Préfet est dans l'incapacité de restituer à l'évêque de Namur, Mgr de Bexon, l'ancien palais épiscopal. L'évêque trouve cependant un logement rue de l'Arsenal, à l'Hôtel de Fallais, aujourd'hui détruit.


Le 12 août 1804, un nouvel évêque arrive à Namur : Mgr de Pisani de la Gaude, ancien évêque de Vence (Alpes Maritimes). Il loge un an à l'Hôtel de Croix. Ensuite, de septembre 1805 à septembre 1806, il loue l'ancien Refuge des Chanoines de Malonne, rue des Récollectines, aujourd'hui rue de l'Évêché. Ce dernier bâtiment est finalement acheté par l'administration départementale pour servir de nouveau palais épiscopal.


Au Refuge de Malonne est adjoint la maison voisine, appelée Maison Massart, du nom de son ancien propriétaire. Cet achat conclu, Mgr de Pisani dresse un plan 1 visant à réaménager cet ensemble de deux bâtiments, pour en faire un palais épiscopal convenable et décent.


Mgr de Pisani décide d'implanter sa chapelle dans un espace de la Maison Massart, espace de 7 mètres de largeur sur 6 mètres de longueur. Cette chapelle est donc environ deux fois moins longue que la chapelle actuelle. Même s'il y avait eu une chapelle dans le Refuge de Malonne lors de l'achat de ce bâtiment en 1806 (ce qui n'est nullement prouvé, au contraire), il est clair que la nouvelle chapelle de Mgr de Pisani se trouve à un autre emplacement.


La relative exiguïté de sa chapelle oblige l'évêque à en ouvrir les portes pendant les cérémonies et à installer une quarantaine de chaises 2 dans l'anti-chambre. L'ordination épiscopale de Mgr Ondernard, en 1828, confirme cette utilisation de l'anti-chambre, et même parfois du hall d'entrée 3. Notons que l'anti-chambre est pourvue de toiles peintes à sujets religieux, dont l'une est signée J. B. Coclers.


A part le plan terrier dressé par Mgr de Pisani, aucun autre dessin ou croquis représentant la chapelle n'a été retrouvé. Seuls quelques écrits témoignent de son architecture et de son ameublement. Une note de Mgr de Pisani nous apprend qu'il a racheté un ancien autel pour le placer dans sa chapelle : celui de l'ermitage de Saint-Fiacre, au quartier d'Herbattes (Namur-Nord).


Il s'agit d'un autel baroque, commandé en 1662 par les mambourgs de la chapelle de Saint-Fiacre et réalisé par les frères Jean et François Duchesne 4. L'acte de commande a été passé devant le Notaire Pierre Sacré 5 ; en voici une transcription réalisée grâce à l'aimable collaboration de J. Tillieux et J.-L. Javaux, que je remercie vivement :


Aujourd'huy xv avril 1662 pardevant moy notaire soubsigné, presents les tesmoings en fin denomez, comparurent personnellement maître Laurent Scalliet, Jan Picquart et Lambert du Ravet maîtres du mestier de tailleur de pierres et massons, maître Jan Rousselle, Quentin Faux et Francois du Chesnes mambours de la chapelle Saint Fiacre, d’une parte // suivant la resolution prise par la generalité dudit mestier // Jan et François du Chesne freres, d’aultre, lesquels nous ont declarez d'avoir convenu come s'ensuit.


Asscavoir que les seconds comparants ont promis et prins a soy de faire et dresser une table d'aultel de pieres en ladite chapelle conforme la modele en dressée, tant en pieres de marbe blan d'Istalie [que] blans noirs de Barbençon, avec le bases, coulombes et chapiteaux de blans marbes d'Istalie et le reste de piere noire qu'ils polis[sent.]


Et ce pour le pris de quattre cens trente florins quy se payeront hors de ce que ledit mestier aurat du boni selon le dernier compt et par advance de cent florins comprins ledit boni, et laquelle table d'aultel sera [mis a chesz] au my aoult jusques au dessous des base et coulombe, et le surplus au xv de septembre a peine que luy sera deduit cinquante florins, le second payement quy sera de cent florins se debvera faire au my aougst prochain, aultre cent florins audit xv de septembre, et le residu ung an après, promettant les parties d'entretenir et accomplir le present marché soubz obligation des revenuz dudit mestier et du pourchat desdits maîtres.


Ainsy faict et passé a Namur en presence de Lambert Minet et Henry du Chesne.


Marque (+) dudit SCALLIET  // Marque (+) dudit J PICQUART  // Marque (+) dudit RAVET  // (s) JAN ROUSSELLE  // Marque (+) dudit FAUX  // (s) JAN DUCHESNE  // Marque (+) dudit FRANÇOIS DUCHESNE  // (s) HENRY DUCHESNE  // Marque (+) dudit MINET  // (s) P. SACRÉ Notaire  // 1662


Dans son état initial, selon le contrat de commande de 1662, l'autel apparaît blanc et noir, mais, 150 ans plus tard, après son installation dans le Palais épiscopal, il est décrit comme un autel de marbre rouge et noir 6. Que s'est-il passé ? Une modification ultérieure à l'acte de commande initial ? Rien ne le prouve. Mais la description de l'inventaire de 1835 est confirmée par le rapport que fait Mgr Dehesselle lors de sa visite pastorale à la paroisse de Sampont (Arlon) le 20 mai 1843 : L'église est toute neuve et assez belle, le maître autel est en marbre, il ressemble assez à celui de la chapelle de l'évêché de Namur 7. Or, l'autel de l'église de Sampont est bien de marbre rouge et noir.


Tout ceci nous donne néanmoins une image de l'autel de Mgr de Pisani : l'autel de l'église de Sampont, un autel baroque, datant de 1652 8. Mais un autre reliquat est à signaler. En 1859, lors de la consécration de la nouvelle chapelle et du nouvel autel, Mgr Dehesselle tient à conserver la table d'autel de marbre blanc d'Italie qui composait l'autel de Saint-Fiacre, devenu l'autel de Mgr de Pisani. Il encastre cette table de marbre dans un encadrement de bois, le tout formant la table de son nouvel autel (voir infra). Or, en 1908, Mgr Heylen, voulant remplacer l'autel de bois de Mgr Dehesselle par un autel de marbre, décide de ne pas détruire l'autel de Mgr Dehesselle afin de pouvoir le donner à l'église de la paroisse de Baranzy, nouvellement reconstruite en 1906. D'après les documents d'archives, l'autel de Mgr Dehesselle et la table de marbre de l'autel de Saint-Fiacre qui y était encastrée, ont tous deux rejoint Baranzy en 1908. Cependant, lors de ma visite à cette église en décembre 2007, je n'y ai plus trouvé que l'autel de bois, sans la table de marbre. Cette dernière a été remplacée par un plancher de lattes en bois pour former une nouvelle table d'autel. Je me suis contenté de cette découverte, tout en notant les dimensions de ce plancher de lattes qui nous donnent ainsi les dimensions de l'antique table de marbre blanc d'Italie : cette dernière mesurait environ 200 x 60 cm, ce qui correspond aux données du plan terrier du Palais épiscopal dressé par Mgr de Pisani vers 1806-1807.


Le 24 février 1807, par l'entremise de Dom Mathieu Bolÿ 9, religieux de Saint-Hubert, qui agit pour le compte de J. B. Lemielle, Mgr de Pisani achète l'autel de Saint-Fiacre pour la somme de 240 livres tournois 10. Sur un bout de papier, Mgr de Pisani note qu'il utilise, pour sa chapelle, et notamment pour l'autel, beaucoup de pièces de marbre prises à l'ancien évêché et à la cathédrale 11. Au verso du même document, l'évêque note le prix dû pour le polissage des bas côtés noirs. Le 9 mai 1807, un contrat est signé entre le maçon Joseph Albert Dutillieur et l'évêque afin de faire le montage de la base de l'autel. Quelques mois plus tard, dans un État des ouvrages exécutés et dépenses faites par M. l'évêque, au Palais épiscopal de Namur daté du 16 septembre 1807, il est mentionné : un autel en marbre, estimé à 1394,50 francs 12.


Dès avant le mois de mars 1808, la chapelle de Mgr de Pisani est assurément terminée 13. Mais, à Paris, certains bureaucrates veulent la faire modifier. Pour se défendre, Mgr de Pisani écrit une lettre au Préfet Pérès, lettre fort utile pour connaître l'agencement de la chapelle, que l'évêque entend bien garder telle quelle, puisqu'elle est entièrement terminée.


D'après Mgr de Pisani, il n'y avait pas de chapelle dans le Refuge de Malonne lors de son installation, comme locataire, en octobre 1805 : Je me hâtai de prendre possession de cette maison dans le mois d'octobre 1805 : mais n'y ayant ni chapelle, ni secrétariat, ni même une cuisine, les pièces du 1er étage étant aussi peu logeables, je me proposai d'abord de faire les réparations indispensables, et de me procurer, l'année d'après, les autres pièces nécessaires 14. Ce texte permet de situer les réparations indispensables en 1806, et les autres pièces nécessaires, dont la chapelle, en 1807.


L'évêque continue : Je mis tout de suite la main à l'oeuvre : la partie principale fut la chapelle. Je vous communiquai mes idées sur le plan que comportait le local, vous les trouvâtes bonnes, et il n'est personne qui, l'établissement fait, n'en approuve aujourd'hui l'exécution.


MM. du Conseil des bâtiments civils à Paris, ont approuvé en général le plan, et proposent seulement de retrécir la chapelle, à peu près de la moitié, par la raison, disent-ils, qu'il faut dégager le passage de communication de la grande cuisine au corps principal du bâtiment.


Je me permets d'observer sur ce changement : 1° que la chapelle est déjà faite à mes frais ; 2° que j'y ai placé un autel de marbre dont j'ai fait présent, car la valeur ancienne était au moins de 6000 francs ; à l'estimation actuelle la plus basse, de 3000 francs, et que je donne pour 1500 francs, c'est-à-dire au dessous de la moitié de sa vraie valeur actuelle ; 3° que j'ai coordonné et embelli de peintures en camaÿeux gris, cette chapelle, à un prix que ma vigilance seule à su rendre discret ; 4° que la chapelle de l'Évêché ne doit pas être un simple oratoire, comme elle le serait, si elle était construite d'après le plan corrigé : que cette chapelle épiscopale sert à des fonctions ecclésiastiques, qui demandent un emplacement convenable, comme pour les ordinations des prêtres, la confirmation d'un grand nombre de personnes, les cérémonies des saintes huiles, et les synodes des curés ; [...] 6° que la chapelle construite telle qu'elle est, suivant le plan présenté au Ministre de l'Intérieur, ne gêne en rien la communication de la partie du bâtiment où se trouve la cuisine : que celle-ci a sa porte principale dans la cour, ainsi qu'il est d'usage dans beaucoup de grandes maisons à plusieurs corps de bâtiments : qu'il y a seulement une petite porte raze de commodité dans le mur du corps principal, qui au moyen d'un tambour communique à la cuisine. Ce tambour est ménagé dans un des quatre corps arrondis dans l'intérieur de la chapelle, lesquels corps arrondis décorés par des médaillons, donnent encore trois pièces utiles, comme une petite sacristie, un confessionnal, et un petit escalier pour monter à la tribune 15.


La chapelle de Mgr de Pisani est mise une première fois en service le 14 mars 1807, pour plusieurs ordinations, dont celle presbytérale de Maximilien Barthélemy Godefroid, de Namur. Après une autre ordination le 10 mai 1807, et pour des raisons difficiles à déterminer, la chapelle n'est plus utilisée jusqu'à la fin de l'année 1807 inclusivement. Mais, le 19 avril 1808, elle est définitivement remise en service. D'où la date retenue pour cette chapelle : 1808. Mgr de Pisani fait grand usage de sa chapelle, puisque presque toutes les ordinations de prêtres, de diacres, de sous-diacres, et de clercs minorés s'accomplissent en ce lieu.


La chose perdure après la mort de Mgr de Pisani qui survient le 23 février 1826 : jusqu'en 1830, le registre des ordinations indique que le lieu de la célébration des ordinations est la chapelle épiscopale.


Quelques semaines après les apparitions de la Vierge Marie à Lourdes, Mgr Dehesselle pose la première pierre d'une nouvelle chapelle, le 15 juin 1858 : Monseigneur bénit (à 7 heures du soir) la 1ère pierre de sa nouvelle chapelle, qu'il dédie à Saint Nicolas 16. La chapelle de Mgr de Pisani aura donc vécu tout juste 50 ans.


C'est une transformation complète : la nef est doublée en longueur, tout est en style néo-gothique. Basés sur des plans de l'architecte Degreny, les travaux sont terminés en janvier 1859 17, mais le nouvel édifice n'est inauguré et consacré que le 7 mai suivant : 7 Mai, Samedi. Monseigneur consacre sa chapelle. La cérémonie commence à 8 heures et finit à 10 ¼ heures. Puis Monseigneur dit la Mess18. Remarquons la volonté de continuité avec la chapelle de Mgr de Pisani : N.B. La pierre d'autel (marbre) qui recouvrait l'autel de l'ancienne chapelle, a été replacée sur celui de la nouvelle, sans extraction des reliques, y renfermées comme dans un autel portatif 19.


L'autel de la nouvelle chapelle est tout en bois, de style néo-gothique. Comme tous les travaux de menuiserie de la chapelle, il est l'oeuvre de J. B. Louette, menuisier sculpteur à Namur 20. Cet autel restera dans la chapelle épiscopale de 1859 à 1908, date à laquelle Mgr Heylen le fait porter à Baranzy, préférant un nouvel autel de marbre, rehaussé d'orfèvrerie. Aujourd'hui encore, on peut voir dans l'église de Baranzy, commune de Musson, cet autel de bois de Mgr Dehesselle. Il est complet, hormis la table de marbre de l'autel de Mgr de Pisani, qui a disparu.


A Baranzy, l'autel de Mgr Dehesselle échappe, presque miraculeusement, à la destruction qui sévit lors de l'invasion allemande de 1914. Alors que l'autel de l'église voisine de Musson est réduit en cendres, celui de l'église de Baranzy est préservé de tout dommage grâce à la réquisition de cette même église comme hôpital de campagne pour soldats blessés, allemands pour la plupart.


Si l'autel de Mgr Dehesselle a été conservé à Baranzy, par contre, les trois vitraux, que l'évêque fait placer dans le choeur de sa chapelle, ont disparu lors de l'installation de nouveaux vitraux par Mgr Heylen. Une seule photo 21 nous montre ces trois vitraux : le Bon Pasteur, au centre, avec les brebis (qui rappellent les armoiries de l'évêque), la Vierge Marie à gauche, et Saint Joseph à droite. Ces vitraux sont l'oeuvre de l'artisan malinois Jean-François Pluys (1810-1873). On trouve ce nom dans une note de Ferdinand Courtoy 22, ainsi que dans un livret de comptes de l'Abbé Hauzeur, secrétaire de l'évêque, à la date du 10 novembre 1858 23 : Envoi de Mr. Pluys pour la chapelle épiscopale, port 0,50. Le nom de Pluys (orthographié Pleieus), suivi des mentions peintre vitrier à Malines, apparaît aussi sur la facture du menuisier Louette 24.


En 1908, Mgr Heylen modifie tout le mobilier de la chapelle épiscopale, autel compris ; la tribune, établie par Mgr de Pisani, et conservée par Mgr Dehesselle, est supprimée, car elle gêne la réalisation d'une grande fresque au dessus de la porte, à l'intérieur de la chapelle.


Le nouvel autel de marbre est conçu et dessiné par un jeune abbé de trente ans : Raymond Lemaire 25 (1878-1954), du diocèse de Malines. L'orfèvrerie qui décore cet autel, ainsi que les deux crédences, sont réalisées par l'atelier de W. H. Haan fils, c'est-à-dire Aloïs Haan, d'Anvers.


Mgr Heylen consacre son nouvel autel en avril 1908 26. Les crédences sont réalisées dans les mois qui suivent. Une photo 27 prise à cette époque montre la chapelle toujours parée de ses murs blancs, mais munie du nouveau mobilier : autel et crédences. On y voit aussi trois nouveaux vitraux [placés sans doute dès 1906] : au centre, le Christ est remplacé par Saint Nicolas, patron de la chapelle ; à gauche, la Vierge Marie est remplacée par Saint Norbert, fondateur de l'Ordre auquel Mgr Heylen appartient, les Prémontrés ou Norbertins ; et à droite, Soeur Julie Billiart, béatifiée en 1906, prend la place de Saint Joseph. Ces vitraux sont l'oeuvre de l'atelier Mayer, de Munich, toujours en activité aujourd'hui 28. En [1908 et] 1909, [ainsi que vers 1920,] le même atelier réalise six autres vitraux, qui trouvent place aux côtés des trois premiers : deux à droite, et quatre à gauche, remplaçant les grisailles posées autrefois par Mgr Dehesselle.


Pour donner à la chapelle une nouvelle physionomie, malgré l'architecture néo-gothique inchangée, Mgr Heylen fait appel à un peintre assez talentueux, mais dont on ne sait rien, sauf le nom : Colleye.


En 1910, un autre orfèvre, Camille Esser, de Weert aux Pays-Bas, réalise les 14 stations du Chemin de Croix, toutes faites de bronze doré, d'émaux, et de pierreries. Camille Esser est le deuxième orfèvre de la famille Esser, qui en a compté trois ; aujourd'hui, c'est la famille Werz, parente par alliance de la famille Esser, qui continue les travaux de l'atelier 29.


Pour parcourir en détail chacun des recoins de l'actuelle chapelle épiscopale, j'invite le lecteur à se reporter à l'étude de Jacques Filée : L'actuel Palais épiscopal de Namur 30, ainsi qu'à la Lettre du chanoine André Lanotte, secrétaire de la Commission diocésaine d'Art sacré, à Jacques Toussaint, secrétaire de la Société archéologique de Namur 31, lettre intitulée : La chapelle épiscopale de Namur.


D. Meynen






1 ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE NAMUR (A.S.A.N.), t. 79, 2005, p. 174.

2 ARCHIVES DE L'ÉVÊCHÉ DE NAMUR (A.Ev.N.), Carton 5, Inventaire des meubles de l'évêché, 22 juin 1809.

3 CHANOINE DE HAUREGARD, Notice sur la Cathédrale de Namur, Namur, 1851, p. 211.

4 Sur la famille Duchesne, voir la notice de J.-L. JAVAUX, dans le Dictionnaire Biographique Namurois, pp. 89‑90.

5 ARCHIVES DE L'ÉTAT À NAMUR (A.E.N.), PN 192, Notaire Pierre Sacré, 15 avril 1662. Voir aussi L. LAHAYE, Le métier des maçons et l'ermitage de Saint-Fiacre, dans A.S.A.N., t. 21, 1895, p. 386.

6 A.Ev.N., Carton 5, Inventaire des meubles qui se trouvent à l'Hôtel épiscopal de Namur, 25 septembre 1835. A l'article Chapelle, l'inventaire porte : Autel en marbre rouge et noir avec statue de la Sainte Vierge en bois et le buste de Saint Charles en marbre. Un Christ et quatre chandeliers platinés. Deux petites crédences en marbre. Un grand tapis de pied. Deux prie-dieu avec deux tapis de drap violet (...)

7 A.Ev.N., Registre 50, Visites épiscopales, Sampont, 20 mai 1843.

8 J. NOEL, L'église de Sampont, son histoire, Musée en Piconrue, Bastogne, 1992, p. 13.

9 Mathieu Boly, de Luxembourg, né et baptisé le 31 mars 1743, fait profession à l'Abbaye de Saint-Hubert le 2 octobre 1763, et est ordonné prêtre le 13 juin 1767. Il décède à Namur le 4 mars 1821, à l'âge de 77 ans. Cf. A.Ev.N., Fichier Schmitz ; Registre 34, p. 185. ANNALES DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DU LUXEMBOURG, t. 49, p. 172.

10 A.Ev.N., Carton 4, Farde 2.

11 A.Ev.N., Carton 4, Farde 2, Note de Mgr de Pisani sur l'installation de cet autel, 16 avril 1807.

12 A.Ev.N., Carton 4, Farde 2.

13 A.Ev.N., Carton 4, Farde 2, Lettre de l'architecte Bastin, aîné, au Préfet Pérès, Namur, 7 mars 1808.

14 A.Ev.N., Carton 4, Farde 2, Lettre de Mgr de Pisani au Préfet Pérès, Namur, le 14 mars 1808.

15 Ibid.

16 A.Ev.N., Registre 53, Journal administratif du Vicaire général Hauzeur.

17 A.E.N., Papiers Courtoy, 464.

18 A.Ev.N., Registre 53, Journal administratif du Vicaire général Hauzeur.

19 Ibid.

20 Rue des Fossés, n° 39. Cf. A.Ev.N., Carton 10.

21 Photo publiée dans Confluent, Namur, Décembre 2004, p. 23.

22 A.E.N., Papiers Courtoy, 464.

23 A.Ev.N., Carton 30.

24 A.Ev.N., Carton 10.

25 Cet abbé a travaillé avec son frère Herman, architecte. Devenu chanoine, il fut un des pionniers de l'Institut supérieur d'archéologie et d'histoire de l'art, de l'Université Catholique de Louvain.

26 A.Ev.N., A. 4, n. 244.

27 Photo publiée dans Confluent, Namur, Novembre 2006, pp. 36-37.

30 Manuscrit en vente chez l'auteur : 417, Chaussée de Louvain, 5000 Bouge (Namur). Également consultable aux A.Ev.N.

31 Cette lettre est datée du 18 septembre 1991 et a été publiée dans Confluent, hors série, Le néo-gothique en Wallonie, Namur, Octobre 1991, pp. 30-34.




Daniel Meynen, un prêtre catholique à votre service.

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